Le
programme
iconographique
proposé
est
établi
sur les
réflexions
suivantes.
-
Aux
origines
du
site,
une
source
qui
sourd
de la
colline,
l'eau
qui
donne
vie.
-
Le
druidisme
crée à
cet
endroit,
un
lieu
sacré
dédié
à la
naissance,
la
fécondité,
par
reconnaissance
de
l'eau
source
de
toutes
vies,consacrées
par la
cérémonie
des
feux
de
Beltane
ou
Betelliac'h.
Cérémonies
d'alliance
entre
l'homme
et la
nature,
purification
du
corps
et de
l'esprit.
Allégence
à la
femme
qui
féconde
la
vie.
-
Le
christianisme
au
moyen
age,
implante
sur ce
site,
connu
alors
comme
champ
de
Bétélian,
une
chapelle
dédiée
à
Notre
!dame
d
Bethléem,
la
vierge
de la
nativité
fils
de
l'homme.
Les
seules
sculptures
d'origine
qui
subsistent
sur les
façades
sont de
curieuses
scènes
sur
l'archivolte
de la
baie
ouest,
qui
nous
livre
des
personnages
nus qui
courent
sur la
moulure.
Nous y
trouvons
l'arbre
de vie,
la
naissance
et
l'enfance,
l'adolescence
et
l'adulte,
la
vieillesse
qu
s'enlacent
au
fleuron.
Les
bâtisseurs
du xv
ème
siècle,
ont
t'ils
délibérément
mémorisé
la
cérémonie
de
Bétéliac'h
?
Rappel
de
cette
purification
si
chère à
nos
maîtres
d'oeuvres
?
Il n'y
aurait
rien de
moins
étrange,
si l'on
songe
aux
principes
philosophiques
des
bâtisseurs
médiévaux
et à
plus
forte
raison
en
Bretagne,
où le
catholiscisme
n'a pu
s'implanter,
qu'en
accomodant
quelques
rites
celtiques
et en
sanctifiant
de
nombreux
(saint)
druidiques
!
Quoiqu'il
en
soit,
la
chapelle
est
résolument
tournée
vers
La
femme:
La
source,
Anaïs,
mère de
l'homme,source
d
toutes
vies,
Beltane,
Beltiac'h
Marie
de
Bethléem,
mère du
christ,
fils d
l'homme
à l'originr
du
christianisme,
Bethléem
C'est
une ode
à la
naissance,
la vie,
la
mort,
Une
invitation
à la
purification.
la
renaissance
après
la mort
( la
contrition
de nos
péchés
)
Des
chimères
d'origine,
il ne
reste
plus
rien,
qu'un
dessin
du
XIXème
siècle
qui
nous en
montre
la
présence
et une
trop
vague
note de
la
société
archéologique
fin du
XIXème
siècle,
qui
nous
livre
la
présence
de
monstres,
d'animaux
et de
chimères
historiées...
Il nous
faut
donc
recréer
un
bestiaire
médiévale
dans
cette
En du
XXème
siècle
à
l'aube
du XXI
ème
siècle,
en un
temps
qui
évolu
aux
antipodes
de ces
concepts
philosophiques.
Une
chapelle
est un
lieu de
purfiication
et de
méditation.
Un lieu
de
transmission
d'un
savoir,
d'une
mémoire.
Le
vingtième
siècle
à
besoin
de
retour
aux
sources
et
d'identité.
Le
bâtisseur
des XIV
ème et
XV ème
siècle
était
un
homme
soumis
à un
apprentissage
tel
qu'il
connaissait
la
rhétorique
et la
théologie
la
philosophie
et les
mythologies.
Les
cathédrales
en
dehors
des
cérémonies
religieuses
étaient
de
véritable
amphithéâtres
de
philosophie
et
d'échange
de
savoir.
Le
tailleur
de
pierre
confirmé
(1e
maître
es
pierre)
se voit
confier
l'imagerie
et
l'ornementale,
c'est
un
homme
libre
qui a
le
privilège
de
l'interprétation
dans le
respect
d'un
programme
donné.
Parfois
il
établi
lui
même le
programme
Mais
toujours
destiné
aux
vivants
et aux
générations
futures
en
droit
fil
de la
mythologie
du
temps
présent,
en
réactualisant
les
mythologies
grecques
et
celtiques.
Sa
quête
est la
recherche
de
l'universalité.
Les
chimères
sont
par
excellence,
nos
démons
intérieurs,
fruit
de nos
fantasmes,
dualité
entre
le bien
et le
mal.
Anges ou démons, animaux allégoriques ou réels, la chimère n'est pas diabolique,
elle est l'invitation à laisser nos démons intérieurs à l'extérieur de la
chapelle pour entrer se purifier.
Mais la
chimère
est
également
le lieu
privilégié
pour y
raconter
l'histoire
du
site,
où
quelques
scènes
que
l'on
veut
être
pédagogiques.
Les
paroissiens
sont
souvent
analphabètes,
mais
connaissent
les
évangiles
et les
traditions
populaires,
ils
savent
lire
les
vitraux
et les
sculptures
et
celles-ci
parlent
par
symboles
que le
peuple
saura
interpréter.
La
restauration
de la
chapelle
doit se
faire
dans
cet
esprit,
constat
sur le
respect
le plus
absolu
de
l'existant,
qui
doit
être
restauré
sur la
pointe
des
pieds
au
regard
de la
qualité
du
site.
Mais
qui
doit
être
réintégré
dans le
vie
moderne,
rendu à
la vie,
active,
par la
présence
de
sculptures
plus
contemporaines
dans
l'interprétation
et non
dans
l'esprit
qui
doit
demeuré
fidèle
à celui
qui
transparaît
sur le
site.
Le plus
complexe
ici,
n'est
pas
dans la
perception
entre
érudits.
Mais
dans la
transmission
de cet
esprit
auprès
d'une
population
qui a
rompu
avec
cet
esprit.
Il est
important
à mon
sens
d'être
sobre
mais
nous
devons
marquer
d'une
façon
vive
cette
volonté
essentielle
de
réanimer
un
présent
perpétuel.
Au XX
ème
siècle,
nous ne
faisons
que des
emplâtres
en
architecture
pierre.
Nous
collons
la
poussière
des
siècles
au lieu
de
continuer
l'oeuvre,
de nos
aînés,
la
création
sans
cesse
renouvelée.
La
restauration
est
aujourd'hui
chose
essentielle
pour la
mémoire:
et
l'étonnement.
De
nombreux
édifices
interdisent
par
leur
conception
et
aboutissement,
toutes
interprétations
qu'elles
quelles
soient.
Mais il
en est
qui,
par
leur
structure,
leur
beauté
simple,
invitent
à un
bon
coup de
peigne,
de gant
de
toilette
et de
nouveaux
habits,
qui
leur
permettra
de
descendre
dans la
rue et
retrouver
une
place
parmis
les
vivants.
''La
réunion
du
passé
et du
présent
à la
table
du
futur''.
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